Terres rares et EnR

Terres rares et EnR

Dernière mise à jour le 27 novembre 2019

Contrairement à une idée répandue, les EnR ne consomment que très peu de terres rares actuellement. L’ADEME vient de publier une fiche technique sur le sujet.

Les terres rares, en dépit de leur nom, sont des éléments métalliques relativement abondants dans la croûte terrestre. Les gisements sont inégalement répartis (86 % de la production mondiale est en Chine), leur extraction est difficile et le recyclage quasi inexistant pour des raisons technico-économiques.

Elles sont notamment utilisées dans les aimants permanents pour réduire le volume et le poids des moteurs et générateurs électriques. À coût comparable, elles permettent d’atteindre de meilleures performances.

Au sein des EnR, le secteur de l’éolien est le seul à les utiliser de façon significative mais néanmoins modeste :

- Les aimants permanents ne sont présents que dans 3% du parc éolien terrestre français (chiffres 2018)
- L’éolien en mer utilise beaucoup les aimants permanents mais il est peu développé

Toutefois, le développement prévu de l’éolien en mer entraînera une consommation de terres rares plus significative. Des technologies utilisant moins d’aimants permanents sont déjà développées ou à l’étude.

Comme toute extraction minière, celle des terres rares, modifie les sols, le régime hydrographique local et le paysage. L’extraction de terres rares a la particularité, pour certains gisements, d’induire des pollutions radioactives.

Ces considérations doivent nous inciter à privilégier les alternatives et, en attendant, à les utiliser avec parcimonie et pertinence.

La fiche technique de l’ADEME ici