L’IKV deux ans après.

L’IKV deux ans après.

Dernière mise à jour le 19 juin 2018

Après deux ans de mise en place de l’indemnité kilométrique vélo (IKV) dans certaines entreprises, l’observatoire de l’IKV tire les premiers enseignements de la mesure.

L’IKV a été introduite par la loi de transition énergétique de 2015 pour les déplacements domicile-travail. La loi de finance rectificative de la même année l’a malheureusement rendue facultative. Son montant est de 25 c€/km. Elle est exonérée d’impôt pour le salarié et de cotisations sociales pour l’employeur, avec un plafond à 200 €/an.

L’IKV concerne les entreprises et à titre expérimental certains fonctionnaires. Sa généralisation à toute la fonction publique est très attendue.

L’enquête qualitative menée auprès de 66 entreprises, après deux ans de mise en place de l’IKV, montre les bénéfices de la mesure :

- une augmentation de 70 % des cyclistes dans l’entreprise
- moins de salariés sédentaires
- une diminution de 15 % des arrêts maladie pour les salariés cyclistes
- une majorité d’employeurs satisfaits par la mesure (certains ont mis en place un plafond supérieur à 200 €/an)

L’IKV est un puissant levier pour augmenter la part modale du vélo dans les déplacements, mais elle doit évoluer pour remplir pleinement son rôle incitateur. Plusieurs propositions ont été faites dans ce sens, notamment: :

- rendre l’IKV obligatoire
- augmenter le plafond annuel d’exonération fiscale ou déplafonner l’IKV
- lancer une opération "1000 employeurs pour l’IKV"
- réduire le seuil des 75 % imposé aux fonctionnaires (pour bénéficier de l’IKV, ceux-ci doivent utiliser le vélo 75% des jours/an, plafond jugé dissuasif pour les cyclistes occasionnels).