Le biométhane fait un bond en 2018

Le biométhane fait un bond en 2018

Dernière mise à jour le 14 juin 2019

Selon le bilan 2018 des opérateurs gaziers, l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel a connu une progression de 76%. La filière se renforce et gagne en maturité.

Produire du biométhane à partir de déchets agricoles et industriels pour l’injecter dans les réseaux de gaz naturel est un moyen de décarboner notre gaz. Le bilan 2018, réalisé par les opérateurs de réseaux (GRDF, GRTgaz, RÉGAZ Bordeaux, R-GDS et Teréga), montre un bond en avant de la production.

Les chiffres 2018 parlent d’eux-mêmes :

- 76 sites en service (65 GRDF, 2 R-GDS, 7 GRTgaz, 2 Teréga), dont 51 en agricole
- 714 GWh produits (+76 %)
- 661 projets inscrits dans le registre des capacités d’injection

Les projets en cours devraient permettre d’atteindre 140 sites en fonctionnement à la fin 2019.

Les retours d’expériences montrent que les sites atteignent leur capacité nominale de production en quelques mois. La qualité du gaz est au rendez-vous avec un pouvoir calorifique supérieur (PCS) de 10,8 kWh/Nm3 (en zone de gaz H).

Des évolutions législatives, financières et techniques qui vont dans le bon sens

- La loi EGAlim a instauré le droit à l’injection pour faciliter le raccordement des producteurs de biométhane et le renforcement des réseaux pour les accueillir à un coût maîtrisé
- La prise en charge de 40 % des coûts de raccordement par les opérateurs de réseaux
- Le soutien à l’injection du biométhane porté (livré à un point d’injection par la route). Voir le site Méthabraye.
- Le déploiement de postes d’injection de 3ème génération
- L’expérimentation du rebours qui consiste à remonter du gaz du réseau de distribution vers le réseau de transport. Le rebours permet l’injection de plus grands volumes de biométhane.

Dans les Ardennes, GRDF prévoit une évolution de ses réseaux de distribution pour faciliter l’accès des producteurs de biométhane.

Bien que la filière montre un certain dynamisme, il reste néanmoins du chemin à faire pour qu’en 2050, nos réseaux soient alimentés par 100 % de gaz renouvelables.

Le retour d’expérience biométhane 2018 : ici