Climat Les objectifs nationaux et leur suivi

Les objectifs nationaux et leur suivi

Pour mettre en place une politique commune et durable de l’énergie et lutter contre le changement climatique, l’Europe a fixé en 2008, par l’adoption du paquet « Energie-Climat », des objectifs à l’échéance 2020. Au niveau national, des objectifs aux horizons 2020 et 2050 ont été inscrits dans les lois POPE (2005) et Grenelle (2008).

Les objectifs européens :

Réduire de 20 % la consommation d’énergie finale ;

Réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) ;

Atteindre 20 % d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie.

Les objectifs nationaux :

Atteindre 23 % d’EnR dans la consommation finale d’énergie d’ici 2020 Deux leviers importants pour y parvenir : . Augmenter la production d’EnR . Réaliser 38 % d’économies d’énergie dans le parc de bâtiments existants

En 2011, la part des EnR a représenté 13 % de la consommation finale d’énergie. La progression n’est donc pas compatible avec les objectifs visés à moins d’une très forte accélération dans les années à venir ;

Réduire les émissions de GES d’un facteur 4 d’ici à 2050 par rapport au niveau d’émission de 1990, dans le but de limiter le réchauffement climatique à une moyenne de 2 °C.

Conformément aux accords internationaux, cet objectif ne porte que sur les émissions produites sur le territoire national (y compris pour la fabrication de produits destinés à l’export) et pas sur les GES (dits « gris ») émis hors du territoire national pour la fabrication ou l’élimination de produits consommés en France (qui représentent environ le tiers de « l’empreinte carbone » des Français et sont en croissance) ; il ne porte pas non plus sur les transports internationaux.

Dans un rapport rendu en avril dernier, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable indiquait que « la France respecte formellement ses engagements au titre du protocole de Kyoto, mais il s’agit d’un résultat en trompe l’œil : « l’empreinte carbone » par habitant des Français a augmenté de 15 % en 20 ans si on prend en compte le solde des échanges extérieurs de GES ».

Et le rapport de préciser : « les versions raisonnablement optimistes, débouchent plutôt sur une réduction des émissions d’un facteur 2 ou 2,5 que d’un facteur 4. L’atteinte du facteur 4, si elle s’avère nécessaire pour la sauvegarde de nos civilisations, nécessitera probablement des ruptures plus importantes dans les modes de vie ». Ce rapport recommandait de « mettre à profit les moments de crise pour engager les transformations nécessaires, lorsqu’à la fois l’opinion en comprend la nécessité et que l’offre technologique est disponible ».